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Opinions et textes sur certains aspects de la spiritualité.

Site traitant de spiritualité librement.

Le nouvel homme de L.C de St Martin

- Extrait du nouvel homme de LC de ST MARTIN:

-(Edition de 1795)

La vérité ne demande pas mieux que de faire alliance avec l'homme ; mais
elle veut que ce soit avec l'homme seul, et sans aucun mélange de tout ce qui
n'est pas fixe et éternel comme elle. Elle veut que cet homme se lave et se régénère perpétuellement, et en entier dans la piscine du feu, et dans la soif de l'unité ; elle veut qu'il fasse boire chaque jour ses péchés à la terre, c'est-à-dire, qu'il lui fasse boire toute sa matière, puisque c'est là son vrai péché ; elle veut qu'il tienne sans cesse son corps prêt à la mort et aux douleurs, son âme prête à l'activité de toutes les vertus, son esprit prêt à saisir toutes les lumières, et à les
faire fructifier pour la gloire de la source d'où elles lui viennent ; elle veut
qu'il se regarde dans tout son être comme une armée toujours sur pied, et prête
à marcher au premier ordre qu'elle lui donnera ; elle veut qu'il ait une résolution et une constance que rien ne puisse altérer, et qu'étant prévenu qu'en avançant dans la carrière, il n'y peut trouver que des souffrances, puisque le mal va s'offrir à lui à tous les pas, cette perspective ne l'arrête point dans sa marche, et qu'il ne porte pas moins sa vue exclusivement sur le terme qui l'attend à la fin de la course.      Si elle le trouve dans ces dispositions, voici les promesses qu'elle lui
fait, et les faveurs qu'elle lui destine. Car, à peine l'intérieur de l'homme s'ouvre-t-il devant elle, qu'elle est saisie d'un transport de joie, non seulement comme la mère la plus tendre pour un fils qu'elle n'avait vu depuis
longtemps ; mais comme le plus sublime génie à la vue de la plus sublime
production qui, d'abord, lui paraît neuve, étrangère à son esprit, et pour ainsi
dire, effacée de sa mémoire, mais qui bientôt lui fait unir l'amour le plus vif
à cette profonde admiration, quand ce sublime génie vient à reconnaître que
cette sublime production est son ouvrage.      A peine la vérité voit-elle naître le désir et la volonté dans le cœur de l'homme, qu'elle s'y précipite, avec toutes les ardeurs de sa vie divine et de son amour. Souvent même elle ne lui demande que de se priver de ce qui est nul, et pour ce sacrifice négatif, elle va le combler de réalités. Les principales de ces réalités, c'est de commencer par lui donner les signes d'avertissement et de préservation, afin qu'il ne soit plus dans le cas de craindre comme Caïn, et de dire : ceux qui me rencontreront me tueront. Ensuite elle attache sur lui les signes de terreur, afin que sa présence devienne redoutable, et qu'il fasse fuir ses ennemis ; enfin elle le décore des signes de gloire, afin qu'il puisse faire briller la majesté de son maître, et recevoir partout les honorables récompenses qui sont dues à un fidèle serviteur.
      C'est ainsi qu'elle traitera ceux qui auront pris confiance enla nature d
eleur être ; qui n'en auront pas laissé éteindre la moindre étincelle ; qui se
seront regardés comme étant une idée fondamentale, ou un texte dont notre vie
entière ne devrait être que le développement et le commentaire, de façon que
tous nos moments devraient concourir à l'expliquer et à le rendre plus clair, et
non pas à l'obscurcir, à l'effacer et à le faire oublier, comme cela arrive
presque généralement pour notre malheureuse postérité.
      Pour coopérer à notre guérison, la vérité possède un médicament réel, et
que nous sentons physiquement en nous, lorsqu'elle juge à propos de nous le
faire administrer. Ce médicament est composé de deux ingrédients en conformité
de notre maladie, qui est une complication du bien et du mal, que nous tenons de
celui qui ne sut pas se préserver du désir de connaître cette fatale science. Ce
médicament est amer, mais c'est son amertume qui nous guérit, parce que cette
partie amère, qui est la justice, s'unit à ce qu'il y a de vicié dans notre être, pour lui rendre la rectification ; alors ce qu'il y a de régulier et de vif en nous, s'unit à son tour à ce qu'il y a de doux dans le médicament, et la santé nous est rendue.
      Tant que cette opération médicinale ne se fait point en nous, c'est en
vain que nous nous croyons sains et bien portants ; nous ne sommes pas même
alors en état d'user des aliments salutaires et purs, parce que nos facultés ne
sont point ouvertes pour les recevoir. Ce n'est donc point assez pour notre
rétablissement de nous abstenir des aliments malsains et corrompus, il faut
encore que nous usions de ce médicament amer que les ministres spirituels de la
sagesse font passer en nous, pour y occasionner une sensation douloureuse qu'on pourrait appeler la fièvre de la pénitence ; mais qui se termine par la douce
sensation de la vie et de la régénération.
      Les personnes qui sont dans la voie de la régénération, reçoivent et
sentent ce médicament toutes les fois que l'ennemi les a touchées, et est venu
vicier quelque chose dans leur être. Les autres ne le reçoivent ni ne le
sentent, parce qu'elles sont dans un continuité de dérangement et d'infirmité
qui ne permet pas au médicament de les approcher........"

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